Association Boris Mouravieff

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Bulletin n° 8 – Septembre 2016

Cinquantenaire du décès de Boris Mouravieff

Le 28 septembre prochain marquera le cinquantenaire du décès de Boris Mouravieff (8 mars 1890 – 28 septembre 1966). Il repose au cimetière Saint-Georges de Genève (tombe N° 2071 quartier 3).

Nous rendons hommage à celui qui consacra sa vie à l'étude et à la divulgation de la Tradition ésotérique chrétienne issue de l'orthodoxie orientale. Un demi-siècle plus tard, son oeuvre reste d’une brûlante actualité.


Décès de Monsieur Vsevolode Gousseff

Monsieur Vsevolode GOUSSEFF, membre honoraire de l’Association Boris Mouravieff, est décédé le 18 septembre 2016.

Très impressionné par la lecture du premier tome de Gnôsis qui venait de paraître en 1961, il s’était empressé de prendre contact avec l’auteur qu’il alla visiter à son domicile de Genève. Convaincu de l’importance de l’enseignement proposé par ce dernier, il fut un artisan de la constitution des premiers Groupes de travail parisiens, prenant la tête de l’un d’entre eux. Il fut aussi, durant toute cette période et jusqu’au décès de B. Mouravieff en 1966, le correspondant auquel ce dernier renvoyait les lecteurs parisiens qui cherchaient à prendre contact avec lui ou qui souhaitaient se joindre à un travail de Groupe.

En 2000, lors de la création de l’Association Boris Mouravieff, V. Gousseff accepta d’y figurer en qualité de Membre honoraire, titre qui lui fut proposé en raison de sa proximité avec B. Mouravieff durant les dernières années de la vie de ce dernier.

Comme Boris Mouravieff, V. Gousseff était de confession orthodoxe et parlait et écrivait couramment le russe. On trouvera dans le Fonds Mouravieff de la Bibliothèque de Genève trace de correspondances échangées, en français et en russe, entre B. Mouravieff et V. Gousseff.


Actualité de l'association


Introduction à Gnôsis par l'auteur

La première édition du tome II de Gnôsis était accompagné d’un feuillet écrit par Boris Mouravieff qui présentait l’ensemble de l’œuvre. Cette introduction ayant disparu des éditions suivantes, nous prenons l'initiative de la publier ci-après.

Le plan de cet ouvrage, en trois volumes, a été conçu d'après la nature de l'enseignement ésotérique, selon une gradation d'ailleurs semblable à celle généralement adoptée par l'enseignement positif dans le monde.

Le premier degré, cycle exotérique, (Gnôsis, Tome I) correspond à l'enseignement primaire et a pour but de fournir au disciple l'instrument de travail.

Le deuxième degré, cycle mésotérique, (Gnôsis, Tome II) correspond à l'enseignement secondaire et a pour objet de fournir au disciple, qui a assimilé le cycle exotérique, un minimum d'éléments, lesquels, assimilés à leur tour, peuvent lui donner une base pour le développement ultérieur de sa culture générale ésotérique.

Le cycle mésotérique est conduit de façon à donner au disciple les moyens d'approfondir la matière enseignée, ce qui lui permettra d'entreprendre des recherches dans le domaine de la science ésotérique pure, comme dans celui de n'importe quelle branche de la science positive qui lui est familière. Ce niveau correspond au couronnement des études secondaires (baccalauréat, maturité) et donne accès à l'enseignement supérieur, stade qui exige une participation active de l'étudiant.

Le troisième degré, cycle ésotérique à proprement parler (Gnôsis, Tome III) correspond précisément à l'enseignement positif supérieur.

Ce dernier est toujours spécialisé ; il en est de même dans l'ésotérisme. Comme dans la Science positive, la Gnose comprend plusieurs secteurs, les diverses branches de la Connaissance.

Dans la période de transition où nous nous trouvons aujourd'hui, entre le Cycle du Fils qui prend fin, et celui du Saint-Esprit qui approche, l'enseignement ésotérique supérieur est orienté vers les besoins immédiats et les plus urgents de la Cause. Or, l'aptitude du disciple ne se mesure pas, en matière ésotérique, à la seule connaissance livresque. C'est dire que le Savoir, sans le Savoir-Faire, est insuffisant, surtout si l'on considère les besoins de l'époque. Quant au disciple, à présent plus que jamais, il ne peut progresser s'il ne sert efficacement la Cause par une contribution personnelle au succès de la Transition.

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A chaque grand tournant de l’Histoire, c'est l'Homme lui-même qui apparaît au centre du problème. Si bien qu'à présent l'humanité a besoin de l'Homme Nouveau, éclairé et fort, capable de rendre rationnelle l'organisation de la société humaine à l'échelle planétaire. Et capable de créer les conditions offrant à l'individu le maximum de chances pour le développement de sa Personnalité,en vue d'atteindre, ici-bas, la deuxième Naissance.

Ces deux problèmes, dont l'intime interdépendance est évidente, ont déjà été énoncés dans les Tomes I et II de l'ouvrage. Ils y ont été examinés, au cours de l'exposé de divers éléments de la Gnose, progressivement divulguée. Au fur et à mesure de son avancement, le disciple disposait ainsi des données nécessaires pour embrasser ces problèmes et en approfondir la compréhension.

Souvenons-nous que la Compréhension est intermédiaire entre le Savoir et le Savoir-Faire, ce dernier étant l'objectif central du travail dans le cycle ésotérique.

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Définissons une fois encore, pour mieux fixer les idées, ces deux grands problèmes dont la solution positive commande la Transition vers le nouvel Age d'Or, l'instauration sur Terre de l'Ere du Saint-Esprit :

  1. la rationalisation, au sens ésotérique, de l'organisation politique, économique et sociale de la société humaine ayant pour but final la Résurrection générale, c'est-à-dire l'incarnation simultanée de l'ensemble des âmes attachées à notre planète ;
  2. la création de DIDASCALIES analogues à celles des premiers siècles, dont le but serait la conservation de la Gnose révélée, ainsi que la contribution à la formation des cadres d'une élite nouvelle, composée du nouveau type humain, hommes et femmes, issus de tous les types historiques civilisateurs, et de toutes leurs subdivisions spécifiques.

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Malgré l'ensemble des difficultés qui résultent de l'échec infligé à saint Jean-Baptiste et à Jésus et de vingt siècles d'histoire caractérisés par une intransigeance, une cruauté, une ineptie sans bornes et traversés par des accès de folie massive, l'humanité parvient sans enthousiasme, mais selon la nature des choses, à son unité. Il apparaît évident, cependant, que cette unité naissante ne pourra être conservée et consolidée que par un régime planétaire rationnel et harmonieux, lequel à son tour exige des travailleurs d'une taille adéquate.

Seul le développement ésotérique peut fournir les hommes d'Etat de demain capables d'affronter les problèmes d'organisation de la vie dans une Erecaractérisée par la surabondance des sources d'énergie, par la conquête de l'espace interplanétaire alors que l'homme sera libéré de la servitude du travail, régulateur automatique et soupape de sécurité de la frénésie humaine.

En d'autres termes, pour reprendre l'initiative par rapport à la Machine qu'il a créée et dominer les dangers que comporte le progrès forcené de la technique, pour équilibrer et rationaliser la vie dans ses nouvelles conditions déjà prévisibles, la société humaine doit faire sortir de son sein cette nouvelle aristocratie, la Noblesse d'esprit et de service, comme jadis elle fit naître l'Intellectuel qu'elle substitua, à la Renaissance, à une chevalerie médiévale qui présentait des signes de décadence et se trouvait dépassée par les événements.

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C’est donc le problème de l'homme qui, résolu de façon positive, permettra de résoudre celui de l'Humanité.

C'est dans cet ordre de succession que nous aborderons nos études dans le cycle ésotérique de « Gnôsis ».

Nos efforts seront donc principalement orientés vers l'examen du problème de l'Homme Nouveau, sous l'angle d'une application pratique de la Connaissance ésotérique de manière à contribuer à la deuxième naissance des éléments prédisposés, qui brûlent du désir d'y parvenir, et qui ayant suffisamment assimilé les cycles exotérique et mésotérique de la Doctrine, sont prêts à servir avec joie la Cause avant leurs intérêts propres.

Cette dernière condition est essentielle ; sa non-observation interdit tout avancement ésotérique du disciple qui glissera alors, insensiblement, dans un cercle vicieux plein de dangers.

Brûler et Servir, telle est la devise du Chevalier de l'Ere nouvelle, devise qu'il doit garder inscrite en lettres lumineuses dans son cœur et présente à son esprit.

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